Beat Assailant

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On ne présente plus Beat Assailant. Installé à Paris depuis quelques années, le plus américain des rappeurs français a croisé sur scène comme en studio le fleuron de la black music locale, de Ben l’Oncle Soul à Oxmo Puccino. En l’espace de quatre albums, il a laissé une empreinte indélébile dans le groove hexagonal, avec son rap mâtiné de funk, de soul ou d’électro. Il replonge aujourd’hui dans les bacs avec « City Never Sleeps », un manifeste urbain racé, cohérent et profond.

« City Never Sleeps » s’enracine dans le parcours d’Adam Turner, à la fois narrateur et personnage principal de cette épopée urbaine qui respire le bitume, la vitesse, la pression et le bruit. Lui qui a toujours vécu en ville, à Miami, à Atlanta ou à Paris, se glisse dans la peau d’un jeune garçon qui doit faire un choix : emprunter le chemin de l’argent facile ou lutter pour quelque chose qui ressemble à ses rêves. « Je voulais raconter une histoire urbaine, évoquer la pression, la solitude au milieu des millions, l’anonymat de la ville, son caractère congestionné, bruyant… », explique l’auteur. Dont acte : au fil des chapitres de ce périple tout en mouvement, la ville et ses paradoxes disputent l’espace au personnage principal et à son histoire. Au point de devenir peut-être le personnage central de ce conte inspiré.

Après avoir fait appel à de nombreux producteurs par le passé, le rappeur a resserré les sessions autour de Nicolas Gueguen, son clavier et compagnon de route depuis le début. Un an de travail plus tard, et pas mal de ratures pour trouver le verbe et le son justes, « City Never Sleeps » étire une atmosphère qui colle à son sujet : tiré par l’excitant single « Run » (composé et réalisé par les beatmakers Montmartre), la production homogène de cette masse urbaine donne au récit un relief vivant, une humanité, des beats modernistes de « All the Way » au groove de synthèse de « Take it Slow » et jusqu’aux mélodies fuyantes de « One Wish », habitées par le chant de Ben l’Oncle Soul. Percé de scratches adroits réalisés par Mr Viktor (champion du monde DMC 2013), « City Never Sleeps » s’offre ainsi une mise en abîme riche et créative de l’urbanité moderne. Un tout de musique, de son et de sens auquel le flow du rappeur, dense et élastique, et son écriture, narrative et poétique, donne un relief, une épaisseur. Et si la ville était vraiment vivante ?

Biographie par Thomas Blondeau (Les Inrockuptibles)

Collaborative Project : Beat Assailant x Jean-François Rauzier
Récit d’une expérience inédite

City never sleeps, c’est à la fois le titre du nouvel album d’Adam Turner, AKA Beat Assailant et également la signature de l’œuvre du plasticien Jean-François Rauzier. Le plus français des rappeurs américains et le créateur, reconnu pour ses Hyperphotos aux détails infinis, ont collaboré autour d’une création inédite, explosive et multi-facettes que l’on découvre sur la pochette de l’album et prochainement lors d’expériences digitales.

Quand le Hip-Hop rencontre l’art contemporain
Une rencontre en dehors des sentiers battus, entre deux artistes aux univers créatifs distincts et de générations différentes qui se retrouvent sur une réflexion commune : qu’est ce qu’une ville moderne aujourd’hui ? De leur collaboration est né un projet atypique qui décloisonne les univers créatifs et ouvre de nouvelles perspectives sur les échanges entre les différents domaines artistiques.

City never sleeps : une immersion en images dans l’album de Beat Assailant 
Vision à 360° sur New-York, cette Hyperphoto illustre l’effervescence et le dynamisme de la ville. Imaginée au rythme de l’album de Beat Assailant et construite en plusieurs volets, elle nous entraîne dans une déambulation à travers New-York, rythmée par des références à l’album.
Habitué à se mettre en scène dans ses œuvres, Jean-François Rauzier cède ici la place à Beat Assailant. Reconnaîtrez-vous les titres phares de ce nouvel album dispersés dans des panneaux publicitaires ? Saurez-vous retrouver les doubles de Beat Assailant éparpillés dans l’image ? Plus qu’une simple illustration, City never sleeps est une réinterprétation de l’univers musical de Beat Assailant, une expérience visuelle où musique et image interagissent, se complètent, et s’interpellent.

Extraits de l’interview croisée
« Lorsque j’ai découvert l’image City never sleeps, c’était plus que ce que j’avais imaginé. C’est un univers qui correspond parfaitement à l’album et j’ai envie de m’immerger dans cet environnement pour découvrir toutes les merveilles qui y sont cachées. » Beat Assailant

« Quand j’ai écouté l’album, j’étais en train de travailler sur New-York. Son côté très urbain, jazzy, collait parfaitement à cette ville et les morceaux City Never sleep et City of millions correspondaient particulièrement au quartier de Time Square.
Adam a eu le même ressenti. Nous étions en phase avant de nous rencontrer.
 » Jean-François Rauzier

Une œuvre plasticienne multi-facettes 
« City never sleeps » est une œuvre hors norme aux dimensions spectaculaires que l’on découvrira sous plusieurs formes. Une pochette panoramique qui habille l’album, un site internet qui propose un voyage digital dans les détails de l’image ainsi que des expériences virtuelles ou live à venir.

www.rauzier-hyperphoto.com

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Beat Assailant – City Never Sleeps (2014)
Beat Assailant – City Never Sleeps (2014)

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