Pierpoljak – Best Of (2011)

Artiste
Pierpoljak
Titre
Best Of
Format
CD
Label
Barclay / Universal
Release date
22/08/2011
Com de presse

01 - Miss Pillow Feat Joe Lickshot
02 - Petite luminosité Feat Blackman
03 - Quand on aime
04 - Si si Feat Tiken Jah Fakoly
05 - Je blesserai personne
06 - Awa
07 - Dépareillé
08 - Maman
09 - Je sais pas jouer
10 - Pierpoljak
11 - A l'intérieur
12 - Cultivateur moderne
13 - Le mec bien
14 - La music
15 - Je descends le bar
16 - Police

Chanteur français de reggae au passé controversé, Pierpoljak est l’un des rares artistes blancs sérieux à s’être imposé dans ce courant musical sur la scène française. Pierpoljak triomphe d’abord en 1998 avec Kingston Karma et sa flopée de tubes. Je Fais C’que J’veux en 2000 lui permet d’obtenir une victoire de la musique. Après une longue absence, entre sortie d’album et voyage en mer sur son voilier, Pierpoljak a sorti son dernier album studio « Legendaire Serenade » l’année dernière.

Né le 7 septembre 1964 à Paris, Pierre Villemet, qui deviendra plus tard Pierpoljak, grandit à Colombes (92). Adolescent révolté, il fait ses débuts dans la musique dès l’âge de douze ans, en tant que bassiste du groupe punk Samu 92. Quelques années plus tard, il fraie avec les punks de la capitale et la « bande des Halles », surnommé « Pierrot le fou ». Ce groupe anti-fasciste était connu pour ses rixes avec des néo-nazis. De ce passé trouble, qu’il évoque peu, la confusion fera plus tard naître une sorte de « légende » faisant de lui un ex-« bonehead » (skinhead d’extrême droite).Pierpoljak des îles

Mais pour l’heure, Pierre Villemet est un passionné de punk et décide de filer à Londres, berceau de la culture punk. Et c’est ainsi qu’en 1981, alors qu’il vit dans un squat de Stockwell (sud-ouest de Londres), que, grâce à des voisins d’origine jamaïcaine, il découvre les origines du reggae : Desmond Dekker, Prince Buster, Toots & The Maytals. Désormais converti, Villemet se laisse pousser les dreadlocks. Ce qui ne l’empêche pas, par ailleurs, de verser dans la délinquance : voleur de disques régulier, il finit par être condamné, aux alentours de 1982/1983, à trois mois de prison, en Angleterre. De retour en France, il écope de six mois à cause d’un casse qui aurait mal tourné. A sa libération, il décide de prendre le large et de couper les ponts avec le continent européen. Il se fait alors engager, en tant qu’équipier, à bord d’un cargo en partance pour les Caraïbes. Il navigue alors entre les Antilles françaises et la République dominicaine, où sa rencontre avec des rastas locaux lui sera d’un apport spirituel déterminant.

C’est en 1988 qu’il revient à Paris, où il participe aux soirées reggae et commence à se faire une réputation dans l’underground, sous le pseudonyme de Peter Breda. Quelque temps plus tard en 1994, deux de ses titres, « Pani Danger » et « Little Man » se retrouvent sur la compilation reggae Earthquake, au côté de ceux de Tonton David, Saï Saï ou Ricky et Ramsès. La compilation n’a qu’une audience limitée, mais lui vaut d’être repéré par le label Barclay, pour lequel il signe en 1995. Installé depuis 1991 avec sa femme à Doué-Dormecy, dans la Nièvre (une chanson du premier album fait d’ailleurs référence au département : « La Sensi de la Vreu », la Vreu étant la Nièvre en verlan raccourci), il enregistre la matière de ce qui sera son premier album. Celui-ci sort en octobre 1996, ayant pour titre le nom de scène qu’il vient de se choisir : Pierpoljak. L’année suivante, paraît Jamaican Ride, mini-album de remixes et de duos, sur lequel figure « La Music », dans une version revue par le grand producteur de reggae Clive Hunt (qui a travaillé avec les plus grands noms du genre). Ces deux premiers disques sont réédités en un double album, qui sort cette même année 1997, sous le titre Tracks and Dubplates. Le premier disque, Pierpoljak est réintulé A La Campagne ; le second En Jamaïca, lequel ajoute, aux huit titres de Jamaican Ride, sept titres inédits. Il commence à trouver son public et sa carrière s’apprête à décoller. En décembre, il participe aux Transmusicales de Rennes.

En janvier 1998, il part enregistrer à Kingston (Jamaïque) son deuxième album, dans les studios de Tuff Gong, le label des Wailers. De nouveau produit par Clive Hunt, il profite de sa Présence sur la terre du reggae pour s’entourer de la crème des musiciens jamaïcains : le guitariste Earl « Chinna » Smith (pilier fidèle de Bob Marley et d’autres légendes du cru), le batteur Leroy « Horsemouth » Wallace (Burning Spear, Ijahman, Max Romeo) ou encore le percussionniste Uziah « Sticky » Thompson (Gladiators, Gainsbourg). L’album prend pour nom Kingston Karma, titre en forme de clin d’?il à la chanson « Instant Karma » de John Lennon, qu’il reprend à sa sauce. Paru en juin, il devient l’un des grands succès commerciaux de l’année, faisant du single, « Pierpoljak » un grand tube. Quant à « Je sais pas jouer » (juillet 1999), les ventes dépassent le million d’exemplaires vendus. Pierpoljak se lance dans une grande tournée en 1998 : il est alors au sommet de sa popularité.

Devenu une vedette, il devient l’invité récurrent de tous les talks-shows et autres émissions de divertissement de la télévision. Traînant sa grande carcasse à dreadlocks et t-shirt jamaïcain, l’artiste comprend vite qu’il est surtout invité pour jouer le rôle du gentil garçon un peu déphasé, résolument « cool » et amateur de certaines substances. Il se lasse assez rapidement de cette image et de ces invitations à répétition, d’autant que la question de son passé skinhead devient de plus en plus récurrente : en 2002, le rappeur MC Jean Gab’1 lui en fait le reproche dans sa chanson brûlot « J’t’emmerde ». A ces accusations, Pierpoljak répondra avec le titre « Poisson pas né » .

Entre-temps, l’artiste met en ?uvre la compilation Plus de Coeur Soleil (2000) afin de promouvoir la scène reggae-ragga française : on y retrouve quelques jeunes premiers, ainsi que des plus chevronnés, comme Daddy Yod, Supa John ou Daddy Mory (ancien Raggasonic).

Les mois passant, on le voit de moins en moins sur les plateaux de télévision : l’artiste préfère compter sur le bouche à oreille et les concerts pour vendre ses albums. A nouveau produit par Clive Hunt, Je Fais C’Que J’Veux paraît en décembre 2000 il est récompensé par un double disque d’or et lui vaut une Victoire de la Musique en 2001. La soirée de remise du prix sera d’ailleurs l’une de ses dernières apparitions télévisées. Une maladie l’oblige en outre à prendre un peu de champ avec sa carrière.

Exilé volontaire en Jamaïque, il entre dans une période de convalescence dont il ne sortira qu’en 2003, à l’occasion de la sortie de Stim Turban, paru en septembre, album composé et enregistré à Kingston avec un groupe qui donne son nom à l’album. Après près de trois ans d’absence due à la maladie, Pierpoljak revient – délesté de ses dreadlocks – avec pas moins de trois albums. Le premier, Je Blesserai Personne (mars 2006), invite Elephant Man et Tiken Jah Fakoly et renoue avec l’équipe de Clive Hunt. Les deux autres, Chéper (fin 2006) et Tuff Gong Blues – album inédit enregistré en 2002 et crédité au nom de Pékah, sortent quasiment sans promotion et sont vendus directement auprès du public lors des concerts et sur son site internet.

En 2007, Pierpoljak participe au disque Il Est Cinq Heures, Kingston S’éveille, compilation de tubes français revus en version reggae, avec « J’ai encore rêvé d’elle » du groupe Il Etait Une Fois. Puis à l’album du Japonais et Parisien d’adoption Tomoya pour une reprise du classique « Nuages » de Django Reinhardt.

Légendaire Sérénade en 2010 constitue un retour aux sources pour le chanteur de reggae le plus populaire en France.

www.pierpoljak.fr
www.myspace.com/pierpoljak
www.deezer.com/fr/music/pierpoljak

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