Actif depuis 1987, Big Red a traversé les époques et les modes jusqu’à aujourd’hui avec la même facilité que d’autres traversent la rue. Ses premiers pas au micro se font dans les Yvelines où avec son groupe Rapsonic il sort le maxi 45t “Mets la dose”. en 1989. Si ce maxi leur vaut une place affirmée au sein d’un milieu HipHop parisien naissant et en pleine effervescence, c’est pourtant vers d’autres horizons que le cœur de Big Red dès 1990. Ce changement de cap musical sera le premier pas logique de ce qui deviendra avec le temps le parcours artistique de Big Red avec le temps.
Passionné tant par le Reggae jamaïcain que par les flows rappés de la déferlante HipHop US qui s’abat sur le monde à l’aube des années 90, Big Red travaille son flow sans relâche. En 1990 commence l’aventure Raggasonic, inutile de présenter plus en détail le premier groupe de Dancehall en France à obtenir une certification.
Des 1993, On le retrouve en parallèle des sound-systems au Rex Club apposant son flow fast style a toute allure sur les premiers balbutiements de la Jungle en territoire hexagonal aux cotés de Loïc et Gilb’R ou encore Otis. Ça sera pour Red une porte d’entrée vers le son UK et la rave culture, de nouveaux rythmes et de nouvelles possibilités. C’est cette curiosité musicale couplée a une féroce envie de poser son flow sur tout ce qui bouge qui amènera ce MC en mission ,comme il aime à se définir lui même, à constamment regarder devant.
Raggasonic enchainera les hits et les tournées jusqu’en 1998, puis c’est désormais en solo qu’on retrouve Big Red avec un premier opus aux frontières du HipHop et du Dancehall nommé Big Redemption en 1999 juste après avoir signé en passant un des refrains iconiques du Rap français sur le titre “78” d’ Expression Direkt. Suivent Redsistance en 2001 puis Raggamuffin Culture en 2005 avant que Fuck The World marque le début d’une nouvelle période pour l’artiste en 2009. Comme à l’époque avec la Jungle, Red retrouve tout de suite ses repères sur le Grime. Un style dont les racines hybrides entre culture caribéenne et ambiances urbaines futuristes collent parfaitement tant à son parcours musical qu’à sa recherche de nouveaux terrains d’expermentation pour son flow toujours plus technique. En 2012, Raggasonic se reforme le temps du maxi “Ca va clasher”.
Arpentant sans relâche les clubs, les festivals et les concerts, c’est en 2016 que l’artiste reviendra avec un nouveau projet sobrement nommé Vapor et marquant une nouvelle métamorphose. Encore une fois en avance Big Red s’imprègne des sonorités de la nouvelle vague d’un HipHop US halluciné et onirique qui commence tout juste à éclore. Il y expérimente avec l’Autotune et renoue avec des phrasés plus chantés au gré des productions de Biga Ranx. En 2019 on le retrouve sur la mythique tournée du groupe NTM afin d’assurer ses parties sur leurs titres en collaboration.
BIG RED