Porté par ses racines afro-caribéennes, le groupe The High Reeds parvient à insuffler son énergie rock dans le reggae hexagonal. Salués par la presse spécialisée suite à la sortie de l’EP « See the river » fin 2012, nominé aux Victoires du reggae 2013 dans la catégorie révélation de l’année, The High Reeds commencent à se faire une solide réputation. La scène est venue confirmer cet engouement avec de grands rendez-vous aux côtés de The Wailers, Max Romeo, Morgan Heritage ou encore Tarrus Riley.
Des concerts remarqués qui permettent de dévoiler en quelques mois au public et aux médias le potentiel scénique d’un groupe à l’univers unique, à la fois méditatif et dansant, le Blue Reggae : roots reggae, soul & blues. Deux chants s’envolent au-dessus d’un drum and bass forgé dans le groove jamaïcain, de profondes harmonies pour de puissants refrains. La guitare mêle alors skank et improvisations bluesrock, envoûtées par un clavier reggae-jazz, amenant les percussions à la transe, et le public à la danse. Nourris de leurs expériences scéniques et de la complicité humaine qui s’en dégage, il est à présent temps pour le groupe de concrétiser le projet, en travaillant à la création du premier LP.
2014 : Retour aux sources du reggae.
Christophe Rigaud, leader fondateur du projet, va vivre un retour aux sources musicales attendu depuis de longues années, direction la Jamaïque pour s’imprégner des racines, avant de rentrer en studio avec les High Reeds. Pendant plusieurs jours, il sillonne l’île, guitare à la main, improvisant même un concert avec Fitty Martin et Clyde White, deux anciens de l’époque Studio 1. Les rencontres le mènent jusqu’aux mystiques collines de Nine Miles ou encore chez le chanteur Mark Wonder. Il sillonne ensuite les ruelles de Trenchtown où il reçoit de précieux enseignements quant à l’interprétation vocale, après avoir été poussé à révéler a capella sa « jamaican soul ».
Marqué par cet épisode, Christophe se rend ensuite au mythique Studio Harry J où il fera la rencontre de Steven Stewart, qui figure parmi les producteurs les plus influents de l’île (Burning Spear, etc.). A ses côtés, se trouve l’ingénieur du son Samuel Clayton Jr. (Steel Pulse). L’audition démarre. Le style rocksteady-soul du titre On This Way séduit alors les deux hommes présents, qui décident de refaire la prise en enregistrant le morceau en version acoustique, incitant Steven Stewart à prendre sa basse pour une jam session mémorable. Quand à Sam Clayton Jr., il sympathise avec Christophe et sourit quand il comprend que le lieu choisi pour l’enregistrement de l’album ne sera autre que son pied à terre en France, où les deux hommes savent qu’ils se reverront. De retour en France, galvanisé par ces précieux moments, les choses s’accélèrent pour Christophe et ses High Reeds qui s’isolent plusieurs semaines, au studio Innacity à Saint-Etienne, pour l’enregistrement de l’album. L’opus est désormais là et dévoile une musique jamaïcaine mêlée aux origines de ses musiciens, de Corse, de Guadeloupe et de Côte d’Ivoire. C’est ainsi qu’est né l’album « Sounds of Life », premier projet dirigé par Christophe Rigaud et son label Blue Mountain, quelques années après diverses collaborations avec le label KA Records, le producteur Bruno « Patchworks » Hovart ou encore le sound-system Highly Seen.
« Sounds of Life », single éponyme de l’album, a été composé par Christophe Rigaud & The High Reeds dès le retour du leader de son périple en Jamaïque. Les quatre musiciens y célèbrent la vie et le partage propulsant la musique, le chant et la danse, au-delà des barrières sociales, culturelles ou religieuses. C’est précisément cette tonalité, à savoir le refus d’oublier les choses essentielles de la vie, qui se veut être le fil conducteur de l’opus. Les conflits militaires (How Many Lives, All Day), religieux (Behind The Wall) ou encore idéologiques (Jailers of Mandela) y sont également dépeints avec une plume à la fois dénonciatrice et poétique, où les métaphores s’élèvent au-dessus du groove. Yao Kan, chanteur d’origine ivoirienne et bassiste du groupe, Mister Djo, batteur du groupe et leader de la formation Pawolka, ainsi que Joe Pilgrim, chanteur de Dub Addict, viennent apporter de la diversité vocale sur trois titres (Bé Koû Mi, Mouvman La Vi, Forward). Pour « masteriser » le tout, c’est Samuel Clayton qui est venu parfaire la teinte de « Sounds of Life » quelques mois après sa rencontre avec Christophe au studio Harry-J. L’artiste-peintre argentine Sil Cunningham est ensuite venue donner le dernier trait, à la finesse de son pinceau, en signant la couverture de l’album. L’aventure est en marche car si ‘Les Hauts Roseaux’ – traduction de The High Reeds – savent résister à tous les vents, ils ne connaissent pas non plus de frontières.
En 2017, THE HIGH REEDS reviennent sur le devant de la scène avec un nouvel EP : « Brother Jones »
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