Abdul & The Gang – Ya Walou (EP 2022)

ARTISTE :	ABDUL & THE GANG
TITRE :	*Ya Walou*
FORMAT :	Digital · Vinyle (45T)
LABEL :	Z Production / Inouïe Distribution
SORTIE PHYSIQUE (EP VINYLE) :	25.02.2022
COM DE PRESSE :	Pdf
CONTACT Oclock Prod (Management · Booking)	contact@oclockprod.com (Reno)

Abdul & The Gang
EP « Ya Walou » (2 titres)
Sortie le 25.02.2022
Vinyle (45 tours) et digital

01 – La Fille du Commissaire
02 – Ya Walou

Digital · Commandez le 45 tours

CONCERT · RELEASE-PARTY

Vendredi 18 Mars – Le Hangar – Ivry-sur-Seine (94)
Infos et réservations · FB event
28 Mai – Festival Ardèche Meeting – Les Vans (07)
Jeudi 9 Juin – Gambrinus Club – St Michel sur Orge (91)
Mardi 21 Juin – Fête de la Musique – Brétigny-sur-Orge (91) – pelouse de la piscine · FB event
Vendredi 24 Juin – Centre social – Paris 14
Samedi 25 Juin – Le Réacteur – Espace Icare – Issy-Les-Moulineaux (92)
Infos
Vendredi 1er juillet – Châlette-sur-Loing (45)
Samedi 2 Juillet – Festival Adjololo – Vallons-de-l’Erdre (44)
Samedi 9 Juillet – Théâtre de Verdure – Cossé-Le-Vivien (53)
Vendredi 15 Juillet – Fontenay-sous-Soleil – Fontenay-sous-Bois (94)
Dimanche 21 Août – Festival Maré de Agosto – Azores (PT) – infos
Vendredi 2 Septembre – Podium Grounds – Rotterdam (NL)

Contact Management & Booking : Reno contact@oclockprod.com

Abdul & The Gang
La Fille du Commissaire
1er single de l’EP « Ya Walou »
Disponible depuis le 21.01.2022
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Ya Walou · Le nouvel EP 2 titres

Le mot avait circulé dans le milieu et beaucoup avaient fini par s’y rendre comme on allait dans le Bronx des 70’s respirer l’air du hip hop naissant. Perdu en plein désert au milieu de nulle part, c’était clairement le genre d’endroit dans lequel on ne pouvait arriver que de deux manières : soit parce qu’on était complètement paumé et que ça ressemblait à un oasis dans cette pierraille brûlante où les lézards se sentaient comme dans un palace cinq étoiles ; soit parce qu’on avait été rencardé dessus. Deux rues avant, le vrombissement des fréquences lourdes tabassait l’atmosphère. A mesure qu’on se rapprochait de l’entrée fatidique, elles venaient cogner dans le ventre avec la hargne d’un boxeur sur son sac de frappe.

La foule massée devant, y entrer certains soirs pouvait prendre plusieurs heures. Mais une soirée dans la Kasbatek, ça se méritait. Une fois les portes passées, c’était un autre monde. Chaleur volcanique, ambiance survoltée, atteindre le coeur du lieu passait par un slalom entre les tables, en évitant de poser un regard trop curieux sur ce qui s’y passait. Des cassettes, des disques et des liasses de billets usés qui changeaient de main, des vieilles boites à rythmes qui tournaient seules sur des breaks 90’s : tout ça faisait partie du décor. Arriver devant la scène était comme ouvrir les volets après une nuit éprouvante et se retrouver face au soleil. Le flash aveuglant, la lumière répercutée sans fin sur les facettes qui habillaient le plafond pour en faire la Chapelle Sixtine du Disco-Funk. Jusqu’alors étouffé dans le brouhaha des malfrats, le son devenait soudain clair et précis.

Abdul & The Gang devant un mur d’amplis décollant du sol sous la force de son propre funk.

Un funk cuivré de trafiquants dont eux seuls connaissaient les dosages précis. Les quantités d’épices d’Orient à injecter, la mesure de rythmes gnawa, la teneur en percussions, l’équilibre entre le pur hédonisme et le message qui passe pendant que le public danse. Et au plus profond du groove, comme une transe qui libère lentement sa puissance, un héritage venu du désert. Comment cette tradition musicale respectable avait-elle bien pu se retrouver à fricoter sur scène avec ces malfrats en veste en cuir ?

L’histoire raconte que, tassés à sept dans leur Chevrolet Camaro, Abdul & The Gang avaient un jour déboulé en trombe du côté d’Errachidia pour s’emparer des honorables rythmes beldi. Un blitzkrieg musical orchestré moteur hurlant dans un nuage de poussière dont on trouvait encore des traces dans les poches de leurs survêtements satinés à coupe droite. Rapportés dans leur Kasbatek, les beldi étaient devenus un des engrenages de ce Gnawa Funk qui faisait flancher l’éclairage des lieux. Branchés sur secteur, les synthétiseurs dégoupillaient leur mélodies électroniques hypnotiques, jouant de leur quart de ton comme d’une arme redoutable sortie par surprise de derrière la ceinture au moment où tout le monde se tenait les mains en l’air. A l’extérieur, les lampadaires essuyaient eux aussi des baisses d’intensité dans des crépitements électriques inquiétants. Signe qu’à l’intérieur, Abdul & The Gang jouait à son meilleur niveau et que la Kasbatek entrait dans la zone rouge rouge. Celle qui menace de tout ensevelir sous une implosion funky.

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