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Observateur calme et attentif, c’est libre et bien installé que Taïro chante ce qu’il respire.
Libre, car de l’indépendance il a fait un maître mot. Pas seulement l’indépendance du producteur qu’il est sur son label « French Town ». Pas seulement l’indépendance inspirée d’un père, dissident politique marocain. Taïro a fait de l’indépendance un modèle d’existence. Une vie au milieu des autres, loin du populisme social grimé en humanisme de façade… tellement à la mode.
C’est à bonne distance du repli identitaire que l’artiste promeut une bienveillance revendiquée et c’est debout, avec la simplicité qu’on lui connait, qu’il la vit au jour le jour. Taïro s’est lancé dans un combat ordinaire. Celui de la compréhension du monde et de l’exploration de notre nature. Celui de la quête des sentiments et de leur retour en partage. C’est par la musique qu’il embarque ses congénères et c’est avec des textes à cœur ouvert qu’il opère avec une détermination désarmante.
Bien installé il l’est aussi car sans avoir succombé aux sirènes d’un marketing effréné , c’est un musicien accompli. 250 concerts, 150 000 spectateurs, 40 millions de stream et la fan-base massive d’un public qui suit ce redoutable entertainer. Depuis le ragga des sound system parisiens des années 90 jusqu’aux festivals reggae internationaux en passant par le cinéma ou ses hold up dans la scène rap, Taïro nourrit avec constance un travail artistique de fond et fait mûrir patiemment le bonhomme en chemin.
Bien installé toujours, car sa double culture est également le fruit d’une mère enseignante en sociologie, francophile pratiquante et amoureuse des lettres. C’est taillé dans cette essence que Taïro métisse l’amour au pluriel sous toutes ses formes dans toutes ses chansons. Du ragga au trap, du reggae à la soul, du rap aux sons afro, l’éternel apprenti chante et toast avec la fièvre et la maîtrise qui ont fait sa renommée auprès du public comme de ses pairs.
Créatif en mouvement, Taïro trace sa route en lacets, resserrant les liens, posant les jalons d’une aventure au long cours. Un voyage en couleurs sans fausseté ni tricherie, fait de sons, de live et de love.
Notes biographiques :
1968 : Arrestation et incarcération d’Aziz Ménébhi Psdt de l’UNEM au Maroc
1971 : Explusion du Maroc de Michèle Jolé, compagne d’Aziz Ménébhi
1972 : Libération, fuite puis exil d’Aziz Ménébhi vers la France
1978 : Sortie de l’album « Kaya » de Bob Marley et naissance de Ismaël Jolé
1991 : Premier rôle dans le long métrage « Le jeune Werther » de Jacques Doillon
1992 : Premier pas dans un concert ragga rue Hautepoul Paris XIX
1993 : Création du sound system « Youthmen 10 »
1996 : Featuring sous le pseudo Wicked Dread, sur Quel F*cky avec Section FU
2000 : BO du film Taxi avec Daddy Nuttea, Faf Larage, Disiz, Jalane, Vasquez Lusi
2002 : Tournée « Touche d’Espoir » avec Assassin
2004 : Sortie de ‘Elle Veut’ en duo avec Flya sur « Dis l’heure 2 Ragga »
2007 : Featuring ‘C’est de l’or’ avec Faf Larage
2009 : Premier album « Chœurs et âmes »
Depuis, « Street Tape » Vol.1 à 4, « Ainsi soit-il », « Reggae Français », Olympia, Bercy…
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